Ce blog est un assemblage de pensées, fruits de mes expériences et de mon vécu. On y trouve à la fois une part personnelle, sous forme de récit, et d'autres articles plus "hors du temps", à savoir réflexions, essais, poèmes, ou nouvelles... Peut-être que certaines choses sont un peu terre-à-terre, mais j'essaye ici de transmettre les sentiments de la façon la plus spontanée possible. L'objectif du blog est donc de partager quelques pensées "au naturel", probablement discutables, sans prétention, sur le malaise humain en général, mais aussi sur le bonheur, et enfin, des choses assez vastes telles que l'amitié, le mensonge, l'amour, la confiance, la tristesse, la nostalgie... Bonne lecture !

mercredi 20 novembre 2013

Attitudes face au malaise

Je sais pas vous, mais personnellement, quand je vais mal, je tombe dans diverses attitudes un peu... particulières. Pour le commun des mortels, dont moi, il peut y avoir tout un tas de... déviances ? Si on tape dans le classique, quelqu'un qui va mal peut rechercher l'oubli dans la boisson, ou l'euphorie dans diverses drogues que je ne connais pas.

Moi, quand ça ne va pas, je vais plutôt chercher de la compensation. Le bon coup d'bouteille peut arriver, mais globalement, ce n'est pas la première chose que je recherche. Non, ce que je veux, c'est plutôt "aller bien", pour compenser le "aller mal". Moi, je vais bien quand je sens qu'on m'aime. C'est peut-être idiot, égoïste, d'après vous, mais pas forcément. Je peux facilement aimer profondément les personnes qui m'entourent, pour peu que notre relation ait un petit quelque chose qui la fasse sortir de l'ordinaire. Et à travers ces relations, je créé de l'intensité, de l'émotion, je cherche à les rendre captivantes et un brin... passionnées ? Je ne sais pas comment dire, mais j'en fais un leitmotiv de mon quotidien, je cherche à les faire évoluer constamment, afin qu'elles m'apportent tous les jours un petit quelque chose de plus, de la surprise, ou une sorte de renouveau rafraîchissant. En toute sincérité, je n'oublie pas d'apporter, en échange, ce que je sais faire de mieux. Beaucoup d'émotion, de sentiments, et des débats divers et variés, dont la marginalité n'a d'égal que leur... spontanéité ?

J'ajoute toutefois un petit mot pour mes amis, si proches et si chers, qui pourraient s'inquiéter : le jour où j'irai bien (si un tel jour existe ?), je ne vous oublierai pas pour autant. Vous n'êtes pas que mes catalyseurs du bien-être, vous êtes simplement... une part de moi.

Mais... et vous, quelle est votre façon d'aller mal ?

mercredi 13 novembre 2013

Exister

C'est quoi, exister ? C'est bouger dans tous les sens pour montrer qu'on est bien vivant ?

Je suis de ceux qui pensent que l'existence et la vie sont deux choses bien distinctes. On peut continuer à exister après la mort, par le souvenir que d'autres entretiennent de nous, par les preuves de respect des vivants qui continuent à honorer notre mémoire.

J'ai l'impression que si personne ne pense à moi, je n'existe pas. J'ai l'impression que je dois toujours prouver que je suis bien là, comme si je devais agiter les mains pour dire "Hého, regardez, c'est moi !". Mais de manière plus psychologique que concrète. J'ai l'impression que pour exister, j'ai besoin que des personnes avec qui je ne communique plus gardent un souvenir de moi. Bon ou mauvais, c'est pas le plus important. C'est mieux s'il est bon, oui, mais... c'est pas le problème. Si je ne saupoudre dans mon sillage qu'une traînée d'indifférence, c'est comme si je n'avais jamais été là. Comme si je n'avais jamais existé. Comme si, bientôt, les gens iraient dire, en parlant de moi, "C'était qui ? Je ne me souviens pas.". Et encore. Là, il y aurait encore un doute, donc un soupçon d'existence.

J'ai peur du néant absolu. Du point où on cesserait de m'aimer ou de me haïr. Du point où je serais simplement effacé à jamais des mémoires.

La véritable mort, c'est l'oubli.

mercredi 18 septembre 2013

Dans la prochaine vie, je serai...

... guide de haute montagne ! Ouais, comme ça.

Dans la vie, on a des passions, des choses auxquelles on tient. Enfin, pour la plupart d'entre nous (ouais et si vous n'en avez pas, courez en chercher une ou deux, ça vaut le détour, si si). Et parfois, on se dit qu'on aurait aimé concilier son quotidien et ses passions. Mais finalement, peu y arrivent vraiment. Manque d'ambition ? Manque de courage ? On ne se donne pas toujours les moyens d'être ce qu'on voudrait, ou alors on réalise trop tard ce qu'on aurait souhaité être...

J'sais pas si j'crois en la réincarnation. J'ai pas franchement peur de mourir, c'est vrai, mais par contre, j'ai franchement peur de ne pas pouvoir faire tout ce que j'aimerais en une vie. Alors j'espère pouvoir le faire sur une prochaine. Mais qui sait, peut-être que mes passions seraient différentes ? Alors, je ne pourrai jamais être guide de haute montagne, c'est vrai ? Non, ne me dites pas non. Ça me briserait le cœur, vraiment. Ça veut dire que je n'aurais plus qu'à me faire mes petits films dans la tête, qu'à rêver d'une vie qui n'est pas la mienne, avec un quotidien qui chaque jour me ramène à ce que je suis et non pas ce que j'aurais aimé être ?

Espoir impossible ou espoir d'une vie ultérieure, mais... qui n'a jamais, un seul instant, rêvé d'être ce qu'il n'était pas ?

samedi 14 septembre 2013

Un conseil

Ça fait longtemps que c'est calme par ici. Ça fait un peu trop longtemps que je tâche d'élaborer des versions édulcorées de mes profondes pensées plus ou moins critiques. Et si récemment, il y avait une sorte de commandement de vie tout bête qui me venait en tête, c'est de vivre avant tout pour vous.

Dans le lot des personnes qui vous donnent des conseils, il y a deux catégories. Celui qui vous conseille pour votre bien-être, parce qu'il vous aime. Et celui qui vous conseille, ou plutôt déconseille, au final, d'agir de telle ou telle manière. De peur qu'il se retrouve par la suite à vous envier ? De manière hypocrite, parfois malsaine, cet "ami" douteux vous recommande de renoncer à certaines de vos passions, ou certains de vos projets, peut-être car il ne sait pas comprendre ce qui vous tient à cœur, parce que ça ne lui parle pas ou parce qu'il ne comprend pas qu'on puisse aimer d'autres choses que ce qu'il aime... ou peut-être car lui-même n'a pas su se donner les moyens de réaliser les siens. Ce dernier cas est sans doute le pire... Par incompréhension, frustration, jalousie, ou impuissance, il veut vous faire renoncer à ce que vous aimez. Pour vous ramener à sa médiocrité personnelle ? Pour se sentir moins médiocre, plus "normal" ?

Ne cessez jamais de vous battre pour ce que vous aimez, sinon, pour quoi vivrez-vous ? Ce n'est déjà pas évident de se donner des raisons tous les jours, ce n'est pas forcément facile de penser à un beau lendemain quand l'aujourd'hui est laid, mais si on ne peut plus chercher à réaliser, voire seulement espérer, voire pire encore, rêver, pourquoi continuer ?

A tous ceux qui aiment donner des leçons de... non-vie à leur entourage : occupez-vous de vous sortir de votre médiocrité au lieu d'y entraîner les autres. Ou, si vous n'avez pas le courage ni l'envie de sortir de votre quotidien fade et triste, noyez-vous dedans.

Et moi, dans quelle catégorie de donneurs de conseils je suis ? Dans celle qui vous dit : "Vous êtes votre meilleur guide."

mardi 2 avril 2013

On ne vit que ce qu'on veut voir

Finalement, avez-vous remarqué comme bonheur et malheur ne tiennent qu'à un fil ? Même si j'avais déjà évoqué ce sujet avant, c'est pire que je ne l'imaginais, ou du moins, pire que ce qu'était ma conception des choses jusque là.

Pas pour parler de mon bonheur ou de mon malheur, non, on s'en fiche de moi. Mais force est de constater que la vie qu'on mène n'intervient au final qu'à peine dans le fait qu'on soit heureux, ou pas. Réflexion qui semblera évidente pour certains, moins pour d'autres... Simple exemple, "l'argent ne fait pas le bonheur" paraît-il. Disons que oui, il ne fait sans doute pas systématiquement le bonheur, mais il le fait pour celui qui y voit une façon de réaliser ce qui lui tient à coeur dans ce monde. Et ce n'est pas valable que pour l'argent.

Sur une même vie, une même période, un même instant, on peut atteindre des niveaux d'appréciation du bonheur radicalement différents. On peut s'obstiner dans un optimisme limite borné et aveugle, à ne voir que le bonheur d'un rayon de soleil chauffant à travers une fenêtre, quand tout le reste va mal. On peut désespérer et se sentir malheureux pour une journée qui n'a pas tourné exactement comme on l'aurait souhaité, alors qu'on mène une vie merveilleuse, presque idyllique au quotidien.

Bien sûr, la vie qu'on mène influence le ressenti. Mais le plus important, c'est notre façon de voir les choses. Alors, vous avez décidé d'être plutôt heureux ou plutôt malheureux aujourd'hui ?

mercredi 27 mars 2013

Neutralité

Est-ce mieux d'être aimé par dix personnes et détesté par quatre-vingt-dix, ou est-ce mieux d'en laisser cent indifférentes ?

Réflexion qui m'est venue naturellement, sans trop y penser, juste par divers contextes et situations... Je constatais comme nombre de gens essayent de se montrer arrangeants en toutes circonstances, ou tout simplement le plus neutre possible, afin de ne choquer personne. Et en contrepartie, je trouve que cette neutralité rend fade. Elle gomme les traits de caractère, elle efface la personnalité. On n'est plus aimé, on n'est pas détesté non plus... on passe inaperçu. On ne reste pas dans les mémoires, on n'a aucune existence dans les souvenirs des autres.

Si on nous a donné nos caractères qui font notre unicité à chacun, n'est-ce pas justement pour en faire ressortir autant le bon que le mauvais, pour s'affirmer avec nos convictions et nos sentiments, avec tout ce qui nous tient à coeur ? Ça ne plaira pas à certains, c'est vrai... mais ça en marquera d'autres. On se fera des amis, des ennemis, mais au moins on restera dans les mémoires.

Ou alors, est-ce notre société qui nous force, sans le dire vraiment, à devenir neutre à la limite de l'insipide ? Est-ce encore une fois une norme du "politiquement correct" ? Heureusement que je ne le suis pas, alors.