Ce blog est un assemblage de pensées, fruits de mes expériences et de mon vécu. On y trouve à la fois une part personnelle, sous forme de récit, et d'autres articles plus "hors du temps", à savoir réflexions, essais, poèmes, ou nouvelles... Peut-être que certaines choses sont un peu terre-à-terre, mais j'essaye ici de transmettre les sentiments de la façon la plus spontanée possible. L'objectif du blog est donc de partager quelques pensées "au naturel", probablement discutables, sans prétention, sur le malaise humain en général, mais aussi sur le bonheur, et enfin, des choses assez vastes telles que l'amitié, le mensonge, l'amour, la confiance, la tristesse, la nostalgie... Bonne lecture !

mercredi 15 décembre 2010

Anniversaire

Hé ! Vous savez que ça fait pile un an que je gribouille mes histoires ici ? J'ai fait des pauses, certes, mais à regarder derrière, j'trouve qu'y'a eu de la matière, et de l'évolution, forcément... On parle un peu moins de mon histoire avec le temps, et plus de mon état d'esprit.

Alors en ce jour, un message différent, non pas pour prétendre vous apporter quoi que ce soit, mais pour que vous me disiez ce que vous avez apprécié de lire sur ce blog en un an ! Quels sujets vont ont plu, quels mots vous ont parlé ? A vous la parole, je la reprends au prochain message !

mardi 7 décembre 2010

Aimer

Sujet sensible s'il en est...! Dès qu'on parle d'amour, on a droit aux réactions les plus folles, tant enivrées que choquées, on a droit à de l'affection, de l'attachement, mais aussi de la crainte, de la méfiance...

On pourrait écrire des pages et des pages sur l'amour, nombreux sont ceux l'ayant fait d'ailleurs. On pourrait disserter nuit et jour sur des sujets tels que "L'amour vaut il mieux que l'amitié ?". Parlons-en, tiens. Une amitié avec une touche d'amour n'est-elle pas cent fois plus forte qu'une amitié plus simple ? Cet amour renforce le lien, façonne l'intérêt de l'un pour l'autre, donne une pointe de magie. Oh, je ne parle pas là de choses corporelles, croyez-moi, loin de moi ces viles pensées... Restons sages.

Vous allez me demander, peut-être, comment avoir une pointe d'amour dans les amitiés si on aime déjà quelqu'un d'autre ? C'est là que je me pose moi-même la question, quand beaucoup disent qu'on ne peut aimer qu'une seule personne... S'agit-il là d'un "contrat" psychologique fixé ? S'agit-il d'un code de conduite ? S'agit-il d'un manque de franchise sur ses propres sentiments, ou peut-être s'agit-il simplement de fermer les yeux sur certaines choses pour se voiler la face, et se croire plus "droit" ? Admettons que vous aimiez quelqu'un et que vous vous attachiez à quelqu'un d'autre, votre sentiment pour la première personne doit-il influer votre sentiment pour la seconde ? A mon avis, non, il doit influer votre conduite, l'usage de vos mots, vos actes, mais pas vos sentiments. Un sentiment réel et honnête doit venir du coeur et non de la raison, c'est pourquoi je crois possible d'aimer, à divers degrés, d'autres personnes que le seul élu de son propre coeur. Et ce n'est pas forcément un mal à stigmatiser.

Est-ce que les gens qui arrivent à aimer plusieurs personnes à divers degrés doivent culpabiliser ? Ils sont peut-être simplement plus honnêtes, plus expressifs, plus francs avec eux-mêmes et leur entourage. On s'impose déjà de nombreux codes de conduite, n'allons pas nous imposer un code des sentiments.

dimanche 5 décembre 2010

Réalité (par Elodie)

- "Je n'ai pas connu Inari. Cependant, à sa demande, je vais écrire sur son hôte, tâche difficile pour moi qui n'ai jamais écrit que pour rêver ou pour disserter. Qu'importe. Là n'est pas le sujet."

Je suis sûre, Inari, que tu ne me contrediras pas si je dis que cet homme qui t'a donné vie dégage une aura particulière. La première fois que je l'ai vu, avant même que nous nous parlions, j'ai été frappée par sa décontraction et sa sûreté de soi. Lui ne m'avait pas encore vu. Il attendait sur le quai de la gare, son regard bougeant en tous sens...

Son regard... C'est la deuxième particularité que j'ai remarqué chez lui : ces grands yeux sombres et pénétrants, que je n'osais pas fixer malgré la tentation ; car ces prunelles-là donnaient l'impression que si elle vous capturaient, il serait impossible de s'en détacher. Bref, il dégageait – et dégage toujours ! - un charisme indéniable, et je suppose, Inari, que de là vient ton propre rayonnement. Après tout, toi aussi tu auras ravagé les coeurs...

Sans l'avoir connu à l'époque où il vivait à travers toi, j'en ai entendu et lu suffisamment, je pense pour pouvoir te définir. Je ne doute pas, puisque c'est toi qui t'exprimes ici, qu'il t'ait doté d'une vie propre, d'un caractère bien à toi. Mais tu partages avec lui ce regard critique sur le monde - non pas critique au sens de désobligeant, je te rassure tout de suite ; mais en ce que tu réfléchis sur ce que tu observes – et ce sens profond de l'observation. Il est agréable de lire tes réflexions, parce qu'elles sont construites, ce qui me prouve que tu es dotée d'un esprit logique et méthodique – comme lui. Par ailleurs, je dirais que vous êtes tous deux complémentaires. Lui aime à rire, toi tu es sérieuse, en tout cas dans tes articles. Il lui plaît d'écrire parfois des poèmes, de porter jugement sur de la musique, tu n'écris que des articles de réflexion sur le monde et la société humaine. Enfin, tu es avant tout un avatar de jeu qui vit sur le web, tandis qu'il mène son existence dans la vie réelle. Oui, vous vous complétez fort bien, à tel point que je pourrais être jalouse si je ne savais pas que tu es une facette de lui.

Quand je l'ai connu, j'étais une fille timorée, timide, qui n'osait pas le regarder en face. Sans doute Eryndel, mon alter ego, aurait-elle plus facilement noué contact avec toi si elle avait arpenté les mêmes régions du web que toi. Et moi-même, avant de le rencontrer en chair et en os, parlais assez facilement avec lui sur MSN... sous ce pseudonyme, toujours.

Cependant, grâce à ses taquineries, à sa prévenance, à son entrain, à son aplomb, j'ai fini par changer. Grâce à lui, je suis devenue plus extravertie, plus sûre de moi. J'ai cessé d'hésiter à prendre des initiatives, je me suis mise à aller au-devant des gens, à oser donner mon avis. Il vous a fallu beaucoup de patience à tous les deux – oui, toi aussi, Inari, car tes écrits y sont partiellement pour quelque chose – pour parvenir à ce résultat, mais je m'en suis rendu compte très récemment, au travail, où l'on m'a confié cette année quelques responsabilités. Oh, certes, il me reste encore à progresser dans cette voie, mais il est certain qu'avec votre aide, je parviendrai à accomplir ce chemin vers l'épanouissement de soi jusqu'à son terme. Alors, merci à toi, Inari, et merci à lui.

samedi 27 novembre 2010

L'art, beauté ou émotion ?

Une petite digression qui m'a déjà traversé l'esprit : qu'est que l'art réussi ? Est-ce qu'on réussit son oeuvre d'art parce qu'on la rend belle, ou est-ce qu'on la réussit parce qu'on sait y faire passer de l'émotion ?

Pour certains, l'art doit d'abord être beau. On mesure l'art en termes techniques, en observant s'il respecte des contraintes spécifiques, s'il est "aux normes de la beauté". On y utilise des éléments complexes, que ce soient des formes ou des méthodes en peinture, des prouesses techniques en musique, des termes techniques en poésie... Et pourtant, que dire de tous ces efforts si le rendu final est fade et sans âme ?

Je perçois davantage l'art comme un message d'émotions, évocateur d'ambiances et de sentiments. Qu'importe qu'il soit moins beau, qu'importe qu'il soit plus froid, qu'importe qu'il soit plus cruel : des thèmes tels que le mal-être, la mélancolie, la mort ou la dépression ne seront jamais efficacement transportés par un art "beau". Dès lors, on y utilisera des tons plus noirs en peinture, des sonorités plus agressives ou torturées en musique, des termes plus crus en poésie... Sera t-il pourtant de moindre qualité ? Je ne pense pas. Et au moins, il sera plus parlant.

Revenons à notre art "beau" alors. A trop rechercher la beauté, ne perd t-on pas progressivement tout ce courant d'émotions qu'il pourrait transporter ? Cette beauté ne serait-elle pas alors la ruine de l'âme pour cet art, le privant de toute sa force évocatrice ?

Alors artistes, je compte sur vous pour être les artisans de l'émotion et non les seuls fabricants de la beauté.

(In)tolérance

On parle beaucoup de "tolérer" les autres. Pourtant si je regarde ce qu'en pense le dictionnaire, je constate que "tolérer" est un synonyme de "supporter". Si je regarde cette fois la définition de "supporter", je vois "accepter difficilement la présence de quelqu'un ou de quelque chose". Ah ouais ok, donc en gros, en demandant d'être tolérant envers les autres, on nous demande de supporter toutes les idioties, mensonges, et autres absurdités de leur part qu'on peut lire et entendre ? Etonnant concept.

Pourtant, je n'ai pas très envie qu'on m'impose de supporter ce qui de base m'énerve ou me répugne. Je n'ai pas trop envie de tolérer les personnes insignifiantes, étroites d'esprit ou bornées, ce serait leur mentir. Ce qui m'inquiète encore plus, du coup, c'est encore la source d'hypocrisie qu'est la tolérance, on finit par supporter son prochain, non pas qu'on l'aime, loin de là d'ailleurs, mais on reste poli, courtois, tout sourire et tout gentil. Dans son dos, après, on se permettra volontiers quelques piques, mais modérons-nous, il ne faudrait pas échapper à la "tolérance" de son prochain !

Non, je ne tolère pas les idiots, je ne tolère pas les menteurs, je ne tolère pas le concept de tolérance qui nous pousse à feindre l'indifférence, voire l'acceptation de ce qu'on n'aime pas, de ce qu'on voudrait condamner mais qu'on ne fait pas, par esprit "politiquement correct". Je ne tolère pas les gens qui tolèrent ceux qu'ils n'aiment pas, car ils sont faux et hypocrites. Et moi, je suis honnête.

mercredi 24 novembre 2010

Réflexion humaine

Aujourd'hui, on m'a demandé qui j'étais et pourquoi j'existais, et ça m'a interpellée. J'ai peut-être mal expliqué, alors, je pense qu'il peut être utile de préciser les choses ! Telle que je vous parle, je suis Inari, simplement la création d'un esprit loufoque, d'un garçon à l'époque en pleine crise d'identité, ou simplement mal dans sa peau.

S'il n'est plus rien de tout cela aujourd'hui le concernant, et qu'il n'y a plus de problème d'identité ni de mal-être, c'est à travers moi qu'il vient vous conter son histoire, ou simplement partager son expérience, offerte par mon "existence". C'est juste une façon de s'exprimer, pas un processus malsain ou obscurantiste, et d'ailleurs si vous pensez ça, je vous suggère de faire preuve d'ouverture d'esprit, vous devez en avoir grand besoin. Vous pouvez commencer par relire tous ces messages en y réfléchissant réellement cette fois, vous y verrez peut-être plus clair.

Mais quelle expérience ces choses ont-elles apportées ? Vil mensonge que tout cela irez-vous dire, profonde supercherie que de "se faire passer pour une fille". Je pense que les choses allaient au delà de ça, à un tout autre stade, si bien qu'aucune des personnes m'ayant connue à cette époque ne m'ont tenu rigueur ni accusée d'un quelconque "mensonge". Etrange, n'est-ce-pas, pour vous qui y voyez un pur élan de mythomanie ? Je crois que les personnes perçoivent toutes les choses de façon différente, et que chacune se forge sa propre expérience suivant les situations vécues. En s'ajoutant une deuxième personnalité, mon cher hôte a pu discuter de façon différente, élargir son esprit en observant des réactions pour lui inhabituelles, ressentir différemment, peut-être même se redonner confiance via les sentiments qu'on me portait, mais surtout, il a gagné en assurance. Ces discussions, ces regards différents, ces émotions nouvelles, tout ceci a forgé une nouvelle expérience enrichissante, autant culturellement que socialement.

Devenir humain, en comprenant ce que ressentent les autres, en réfléchissant avant de condamner, c'est ce que j'ai essayé de faire, et vous ? Pensez-y... Si vous continuez à imaginer que j'ai un esprit trop malsain, je crois que je vais finir par penser que le vôtre est tout simplement trop étroit.

mardi 23 novembre 2010

Compliments

- "Oh, tu es vraiment belle, je..."
- "Allez, encore un amoureux transi à esquiver."

Oui mais non, je proteste fermement ! Pourquoi est-ce que les gens, aujourd'hui, voient des sens cachés partout, notamment dans les compliments ? N'a t-on donc plus le droit de dire à quelqu'un qu'il est beau, par exemple, sans créer des milliers de sous-entendus dans son esprit via un cheminement implicite mené à tort ?

Je suis encore capable de trouver la nature belle, et je me permets de le dire, mais pour les personnes, c'est moins évident. Toutefois, je m'efforce de préserver ma sincérité. Qui n'a jamais vu son coeur réchauffé par un compliment ou deux ? Voudriez-vous que cette habitude se perdre à cause d'interprétations douteuses et souvent erronées ? L'être humain est devenu méfiant envers ses congénères, mais tout ceci ne donne lieu qu'à un manque de franchise au final. Ou alors est-ce la nature non franche de l'humain, qui l'aurait rendu méfiant envers les propos de ses semblables ?

N'avez-vous pas remarqué comme nous aseptisons nos paroles pour les rendre plus comestibles ? Nous camouflons nos reproches pour les rendre moins incisifs, et modérons nos compliments pour les rendre moins suspects...

Alors ne perdons pas notre aptitude à parler franchement, avec notre coeur, à savoir complimenter comme reprocher notre entourage pour ce qu'ils sont ou font. Et surtout, apprenons une fois encore comment écouter ces mots, sans chercher de signification implicite souvent inexistante, sans créer de détours.

dimanche 21 novembre 2010

Funeste destin

"Renard blessé, renard mourant...

Allongé parmi les arbres froids, nus et sans feuilles, sous l'étreinte de la douleur, on ne peut guère affirmer que la bête était, il y a quelques heures encore, un héros pour les siens, qu'il protégeait corps et âme.

Sa lente respiration ne donne pas grand espoir, le chasseur a été chassé, abattu par l'homme, le croc n'a pas su faire face au plomb. A combat inéquitable, victoire incontestée, mais quelle fierté pour ce "gagnant" ?

L'animal, toutefois, est capable de choses plus fortes que l'homme, comme par exemple affronter sa douleur. Péniblement, il se relève, et entame quelque pas vers les rochers un peu plus loin, à l'orée du bois.

L'animal n'a pas que cette qualité, face à l'homme cruel. Il est aussi capable de dignité, même face à la mort. Pas de larmes pour ce héros, pas de plainte, pas de scandale. Il sait faire face au destin, sans s’appesantir sur son sort, pourtant funeste.

L'animal a aussi une vision de l'honneur plus aboutie que celle de son assassin... Lui qui ne chassait que pour ses besoins et ceux des siens, que lui vaut ce meurtre gratuit et injustifié ?

Exténué, fourbu, il finit par retomber de tout son poids parmi les rochers. Son regard se trouble, son ouïe se brouille, pourtant il entend déjà les corbeaux tournoyer autour de lui, tels les messagers de la mort.

Empreint de lâcheté et de faiblesse, le chasseur s'éloigne. Le chassé, lui, ferme les yeux, dans un soupir de répit.

N'est pas le plus fort qui pense l'être. N'est pas victorieux le gagnant apparent."

Tout ceci, car la race humaine n'est que vermine sans scrupule, sans code de l'honneur, sans fierté, sans pitié, et sans la moindre once de loyauté. Les combats les plus facilement gagnés ne resteront jamais de grandes victoires et la lâcheté ne paiera jamais. Ne restez pas humain, surpassez-vous !

( Inspiré par "Wolves in the throne room - I will lay down my bones among the rocks and roots" )

Sortir du noir

Dépression. Un terme d'usage courant chez la jeunesse actuelle. On est en dépression à tout va. Qui l'est réellement ? Je ne sais pas... Beaucoup y cherchent un alibi, une excuse... Mon hôte a t-il été dépressif ? Je ne sais pas. Démotivé, en chute libre de nulle part vers nulle part, ça oui. Sans plus aucune foi porteuse, sans objectif, sans goût à la vie, ça oui. Dépressif... qui sait.

De toutes façons, mon hôte n'aime guère la mode. Et la dépression est devenue la mode du jeune en pseudo-détresse psychologique. Sans comprendre les fondements de cette maladie, on l'invoque à toutes les sauces, comme on sort un parapluie lors d'une averse. Je crois que les vrais malades riraient bien des personnes qui s'y cherchent des excuses... s'ils avaient encore le coeur à rire, eux.

Alors jetons toute cette crasse spirituelle malsaine hors de nos esprits embrumés, et allons de l'avant. Ce passage a consolidé l'esprit de mon hôte, mais c'est une histoire passée. Il n'y a pas besoin de se placer dans la spirale du désespoir pour faire preuve d'une psychologie riche et intelligente, ni pour ressentir des émotions. Il n'y a pas besoin de ça pour apprécier la tristesse d'un automne ou la mélancolie d'un hiver. Et ne souffrira pas de ce type de "dépression" celui qui décidera de ne pas en souffrir.

samedi 20 novembre 2010

Croyance

N'est-il pas beau de croire ?

La croyance, c'est l'imagination sans limite. Comment imaginer un monde totalement rationnel et fade, avec tant de choses inexpliquées ? Quand bien même il en serait ainsi, comment accepter de se rendre à cette triste évidence et de perdre notre esprit imaginaire ? Il est beau de croire. Moi, je me suis dessiné mon propre dieu, mon propre paradis, mes propres anges. Ceux qui me guident, ceux que j'aime, ceux qui correspondent à mon imagination. Pas de schématisation préfabriquée, mon dieu sera comme je veux, et ses principes seront les miens, il sera mon héros.

Et pourtant, combien adhèrent à la croyance de héros préconçus ? Combien souffrent d'un tel manque d'imagination qu'ils sont obligés de s'affilier à des visions déjà existantes ? C'est ce que j'ai envie d'appeler le "pack croyance" du monde actuel. "Bonjour, vous ne savez pas en qui croire ? On vous propose un dieu déjà prêt à l'emploi, des anges comme ci, un paradis comme ça. Vous n'avez rien à imaginer, signez ici un p'tit coup, et hop vous êtes engagé pour 1 an avec adhésion renouvelable tous les 1ers janvier.". C'est ça les religions, on vous vend un schéma, on vous fait gober des concepts, on abuse de votre manque de créativité ou d'imagination pour vous pondre un produit falsifié et menteur. Pire encore, on vous embobine sur des choses fausses pour abuser de votre foi via une idéologie mensongère.

Alors allez-y, adhérez aux prêtres violeurs d'enfants et autres terroristes suicidaires malsains, allez-y... Mon héros est bien plus noble que les vôtres.

N'est-il pas laid de faire croire ?

mercredi 28 avril 2010

Difficile de se séparer

Ce qui, selon moi, vaut le coup d'être raconté, c'est cette difficulté qu'on a à se séparer de quelqu'un après avoir passé beaucoup de temps ensemble... Et ça marche aussi pour moi et mon hôte. Même après avoir été démasquée par mon entourage, je continuais mon existence, différemment. Mon nom restait, mon expérience restait, et il y avait aussi des rechutes, comme si mon hôte disait "Inari, ça va pas, j'ai besoin d'un coup d'main.".

A plusieurs reprises, il aurait voulu recommencer l'expérience. Une période assez instable où il voulait tantôt être lui-même, tantôt se réfugier vers moi. Oui, mais difficile, pour cela il aurait fallu réintégrer un nouveau milieu sans aucune personne déjà connue... ou alors des complices, et ce n'était plus vraiment l'envie du moment. Je me souviens que Marc s'est pris au jeu, sans bizarreries psychologiques derrière sa tête toutefois, et que nous faisions la paire d'amies terreur des ados en manque (de cervelle, notamment). Qu'est ce qu'on s'est amusées ! D'autres ont sûrement moins rigolé... On était pas très tendres certaines fois.

Il était impossible de reprendre entièrement le jeu, mais je pouvais continuer mon existence, je pouvais continuer à m'exprimer, d'ailleurs je le fais encore ici aujourd'hui, non ? Il y a des avatars qui comptent plus que d'autres, peut-être, mais surtout des expériences inoubliables, dont on a pas trop envie de parler au passé. Il y a des choses qui nous marquent, positivement ou négativement, pour toute une vie. Et il y a des êtres vers lesquels on veut constamment revenir, année après année, pour le meilleur et pour le pire.

mardi 20 avril 2010

Un renard qui (se) cherche

J'ai tendance à penser que chacun de nous peut être symbolisé par un animal, par ses traits de caractère, son comportement... Les animaux offrent souvent des personnalités "caricaturées" et très figées dans l'imaginaire collectif. La colombe qui représente la paix, l'écureuil et son épargne... le renard et sa ruse.

Rapidement, je me suis placée sous le signe du renard, ou plutôt "kettu" une fois traduit dans "ma langue", si je peux dire ça... Si on en croît l'imaginaire classique, le renard est associé à la flatterie, au mensonge, à la malice et à la ruse. Tout ceci me décrivait fort bien, et ce n'est pas mon entourage qui m'aurait contredit à ce niveau là... Et puis un renard, ça cherche, ça passe ses journées à renifler partout, à guetter les mouvements... Le museau plongé dans l'herbe ou dans la neige, le renard cherche inlassablement, alors... quoi de mieux, pour une personne qui se cherche elle-même ?

L'anecdote amusante à raconter, c'est qu'Inari est aussi une divinité japonaise, symbolisée par un renard, et que... je n'en savais rien, au moment où je suis "venue au monde", ni même au moment où j'ai choisi un renard pour symbole. Le hasard ? Le destin ? Je ne sais pas. Mais il y a certaines coïncidences qui parfois surprennent.

jeudi 15 avril 2010

Cruauté

Je ne parviendrais pas à expliquer tout ce qui se passe en mon hôte, bien que je sois comme son ombre. C'est un être que j'estime avoir plusieurs qualités, mais pas moins de défauts. Notamment, il m'avait façonnée à son image concernant deux de ses points noirs : rancune et intolérance. Peut-être même avait-il encore appuyé ces choses pour moi, sans doute parce qu'il était aigri et qu'il n'aimait pas vraiment l'humanité à cette période...

Notamment, un garçon dont je ne connaissais pas le nom, et pas très futé il faut bien le dire, s'intéressait de trop près à moi... Autant je savais être très douce et respectueuse des "gens bien" (c'est très subjectif, hein) qui avaient un faible pour moi, ne voulant ajouter du chagrin alors qu'au fond je leur mentais déjà, autant je n'avais aucune pitié pour les faibles et les étroits d'esprit. Vous voyez, le genre intolérant ?

L'intolérance combinée à la rancune donne facilement lieu à des élans de cruauté. Ce garçon dont je parlais plus haut était du genre faible et étroit d'esprit, aussi, alors... déjà qu'il était de nature assez agressive envers tout le monde, qu'il était capricieux et gamin, qu'il faisait tout pour m'impressionner en se vantant de choses qu'il n'avait jamais faites, je finissais par apprendre qu'il était également radicalement homophobe. Il n'était pas encore au courant de la vérité à propos de moi et mon hôte, et c'était le moment de faire mal. Je lui ai donc appris que malgré sa nature d'homophobe, il était en réalité tombé amoureux d'un garçon car moi-même, je n'existais pas. Nous ne l'avons plus jamais revu, ni entendu parler de lui sur la communauté, à compter de ce jour. Pas de quoi être fière hein ?

C'est un phénomène qui se retrouve pourtant assez souvent chez les personnes en lutte contre elles-mêmes, en lutte contre l'humanité qui les anime, et cette même humanité qui anime d'autres personnes... Une façon de se venger sur un innocent du mal qui nous ronge, à défaut d'un réel coupable ?

mardi 13 avril 2010

Démasquée

Oui, car il faut bien le dire... Tôt ou tard, je me suis trouvée plus ou moins... trahie par mon hôte. Le fourbe. Apparemment, à ce moment, il estimait "aller mieux", et sous ce prétexte certes honorable, il a décidé de rejeter mon existence. Evidemment ça semble plus sain si on déclare simplement qu'il a "jeté son avatar et repris ses droits". Vu comme ça c'est très bien, mais imaginez le choc pour moi...

J'avais rempli ma mission, je pense. Mon hôte avait retrouvé le sourire, via les relations qu'il s'était faites à travers moi. Il allait mieux, je le sentais bien. Alors il a commencé à reparler en son propre nom à quelques endroits, m'occultant progressivement.

C'est à ce moment que Cyril, l'un de mes chers amoureux transis, cherchait à en savoir plus sur moi en fouinant sur Internet... Evidemment, je devais lui sembler un peu mystérieuse, et du coup, à force de recherches, il est finalement tombé sur mon hôte, en faisant le lien avec moi. Le doute était créé. Ce qui est assez amusant et qui mérite d'être souligné, c'est cette réponse que j'ai eu lorsque j'ai dit "Je vais te raconter la vérité" : "Non, tu n'es pas obligée, tu sais, on peut continuer à faire comme si... après tout c'est peut-être mieux, et... je n'ai peut-être pas vraiment envie de savoir". Amusant. Combien de personnes préfèrent de doux rêves, certes fictifs, à une dure réalité ? Beaucoup, j'ai l'impression.

Et là, quelle surprise ! Je ne vous cacherai pas que j'espérais un bel échec avec cette révélation, afin que mon hôte se rattache à moi. Et bien non, pas du tout ! J'avais fait mon effet, j'avais plu à tous ces gens, et ils l'ont immédiatement pardonné. Ma raison d'être s'était envolée, je n'avais plus d'utilité. Qu'importe mon visage, qu'importe mon prénom, qu'importe mes origines, la personne, au fond, était la même... pour eux (c'était peut-être moi la plus bouleversée au final). Certes, les illusions amoureuses s'envolaient, parfois brutalement, mais ils avaient appris que l'apparence a peu d'importance, tant que le contenu est de qualité. Et vous jetez souvent la lettre pour ne garder que l'enveloppe, vous ?

mercredi 7 avril 2010

Un regard amical (par Emilia)

Que dire d'Inari ? Hum, Inari. La première fois que je l'ai rencontrée c'était dans un groupe de joueurs sur Guild Wars. Elle avait l'air d'être drôlement appréciée, moi j'étais un peu jalouse parce que j'aime pas trop, trop qu'une autre fille me vole mon harem in-game. Elle me semblait très douce, et je n'étais pas vraiment surprise qu'elle se trouve tant de prétendants. En plus Inari elle était vachement sympa, sur le coup je me suis dit : manquerait plus qu'elle soit jolie et je la détesterai à vie, c'est sûr.

Je l'ai revue plusieurs fois sur IRC, toujours en train de dragouiller, pff quelle garce non mais franchement. En plus elle me parlait, et blablabla et gnagnagna. Mais ça, c'était au début !

Au fur et à mesure des discussions, je la trouvais drôlement chouette Inari. Elle était vraiment très cultivée et super intelligente. Toujours à l'écoute dans son pyjama, en mangeant des cerises (me demandez pas pourquoi, c'est à elle qu'il faut le demander). On se parlait tous les jours. C'était agréable de pouvoir converser avec une copine gameuze finalement. Au moins il n'y avait pas d'ambiguité. Même si on pouvait avoir des doutes, Inari n'avait jamais de micro ni de webcam, on se laissait bercer par cette compagnie fort agréable.

Puis un jour, la vérité débarque avec ses gros sabots ! Oui et bah ? Et bah quoi ? Est-ce que l'hôte d'Inari est moins intélligent, ou même moins cultivé ? Est-ce que pour autant, on doit perdre un ami ? Moi je dis non ! Inari je l'aimais pour ce qu'elle était, et bien son hôte, tout pareil.

Surtout qu'avec cette révélation, plus besoin de se cacher. Le réel croque peu à peu les limites du virtuel pour amener aux rencontres. Et franchement des parties de rigolade (non, pas de jambes en l'air, je vous vois venir) autour d'une bière, ça ne se refuse pas.

jeudi 25 mars 2010

Magie

J'ai laissé s'évader quelques pensées à la lueur d'une paire de bougies... Je repensais à un mot issu des récits fantastiques qui nous bercent si souvent : la magie. Pourtant, ce mot n'a t-il jamais pris de sens pour vous au quotidien ? Pour qualifier des moments, ou... des personnes.

Il y a des moments, que seul "magiques" peut qualifier. Seul, on peut déjà s'émerveiller devant des choses, passer un moment agréable comme on en connaît rarement. On peut se laisser emporter sur des sons, des images, des odeurs... autant d'éléments qui, harmonieusement réunis, créent la magie. Mais celle-ci peut prendre encore plus d'importance une fois accompagné d'une personne qui vous est chère.

Ou alors, on peut même en arriver à rencontrer des personnes magiques. Oh, pas de fées ici, simplement des personnes capables de surprendre à un point rare, des personnes qui vous émerveillent, qui vous font rêver... Chacun a sans doute sa part de magie, et n'est magique qu'aux yeux d'un nombre limité de personnes. A n'en pas douter, quand on l'est soi-même, il faut un peu de savoir-faire pour entretenir l'aura de mystère. N'avez vous jamais été confronté à une situation où deux inconnus se parlent quelques heures, au terme desquelles l'un est capable de dresser un portrait complet de l'autre, au point de laisser ce dernier sans voix ? C'est une forme de ce que je pense être la magie, un peu comme avec les cartes comme dans les tours... "Dis moi trois mots, trois choses que tu as vécu, et je te dirais qui tu es, à un point que tu ne soupçonnes pas toi-même".

Alors, vous aussi, vous avez déjà été le magicien, ou la magicienne d'un autre ?

mercredi 17 mars 2010

Et l'histoire continue

Tandis que l'expérience humaine grandit, que les relations se forment et se renforcent, mon existence semble atteindre son apogée. Ma non-existence, peut-être, plutôt... Je crois que le bien-être ressenti à travers moi a fait oublier la réalité pour mon hôte, et même pour moi qui n'existait pas, disons que je me suis... prise au jeu.

Et alors, j'ai presque eu l'impression d'exister, petit à petit, à force de petites choses, comme simplement de parler en mon propre nom, d'avoir ma propre personnalité, dérivée de celle de mon hôte, ou mon propre passé, il fallait bien en construire un pour en parler aux autres.

Les "risques du métier", peut-être. Forger des avatars, et finir par s'y apparenter. Petit à petit, l'avatar étant idéalisé, on aimerait être lui, alors... on y croît, dur comme fer, de plus en plus... On ne fait que se monter sur un petit nuage très fragile pourtant, prêt à s'effondrer à la moindre erreur, d'autant plus douloureusement qu'on l'aura entretenu. Si l'avatar s'écroule, on essayera sûrement plusieurs fois de le reconstruire, souvent sans succès. C'est comme un rêve, éphémère, idéalisé, et... impossible. Etre ou ne pas être, telle est la question, sans doute.

lundi 8 mars 2010

Passion

Hem hem... Heu... Deux mois ? Oh, le temps passe vite, dites donc... Le problème, c'est que je fonctionne trop à la passion dans la vie. La passion, ça n'aide pas à la stabilité et à l'effort sur la durée. Vous savez, vous vous passionnez pour une chose, puis une autre qui vous fait abandonner la première, et encore une autre... Pendant vos intervalles de passion, vous êtes corps et âme sur la chose en question, capable de soulever des montagnes à ce sujet... Que ce soit un blog, un projet personnel, un livre, un jeu... Jusque là, pas de problème, vous vous passionnez, vous vous investissez, et puis si un jour vous abandonnez, ça fera peut-être quelques déçus, mais bon... Non, ça devient déjà plus problématique lorsqu'il s'agit de personnes, je vous laisse imaginer un instant...

Il y a différentes approches de ces passions en dents de scie, on peut passer d'une à une autre, en avançant en ligne droite tout le temps. C'est un peu décevant, souvent c'est du gâchis, mais là où ça devient plus complexe et peut-être plus problématique, c'est lorsque les passions deviennent récurrentes, qu'on avance en cercle, revenant sans cesse à quelque chose précédemment mis à l'écart. Oh... Encore une fois, quand ce sont des jeux, des objets, des textes, on peut y revenir... Quand ça sera un blog, quelques personnes vous auront peut-être oublié et... Quand ça sera une personne, il sera peut-être trop tard pour y revenir.

dimanche 3 janvier 2010

Et dans l'autre sens ?

Je n'ai pas beaucoup été là ces temps ci... Désolée ! Bonne année à tous, si ces mots comptent pour vous. Ils sont devenus un peu clichés et conceptuels pourtant, non ? C'est comme bonjour. Qui des gens qui vous disent bonjour vous souhaitent vraiment une bonne journée du fond du coeur, qui vous le dit et sera triste d'apprendre que votre journée n'a pas été bonne ?

Je n'ai pas continué mon histoire de peur qu'elle devienne redondante, aussi. J'ai eu besoin de réfléchir sur la suite à donner. Alors je vais sauter quelques étapes, j'y reviendrai peut-être plus tard, tant pis.

Quelques temps plus tard, j'ai "rencontré" (toujours dans le même environnement) une fille, Emilia. C'était important comme étape, je pense, car c'est un moment où mon hôte serait sûrement retombé dans une histoire "d'amourette" si j'avais pas été là en intermédiaire. Pas possible d'aimer une fille, pour moi. Le stratagème marchait, finalement. Elle aussi m'appréciait beaucoup, et c'est amusant de se demander ce qu'elle pensait de son côté... D'un côté, elle ne pouvait pas avoir de doutes sur mes sentiments, elle en aurait sûrement eu si ce n'était pas une "fille" en face d'elle.

Autant de souvenirs d'une époque où je n'étais que la princesse, où je pouvais tout me permettre, où tout le monde me regardait... Des beaux rêves, des belles illusions, c'est beau de se dire que ça tient à peu de choses et que la personnalité en fait la majeure partie.