Ce blog est un assemblage de pensées, fruits de mes expériences et de mon vécu. On y trouve à la fois une part personnelle, sous forme de récit, et d'autres articles plus "hors du temps", à savoir réflexions, essais, poèmes, ou nouvelles... Peut-être que certaines choses sont un peu terre-à-terre, mais j'essaye ici de transmettre les sentiments de la façon la plus spontanée possible. L'objectif du blog est donc de partager quelques pensées "au naturel", probablement discutables, sans prétention, sur le malaise humain en général, mais aussi sur le bonheur, et enfin, des choses assez vastes telles que l'amitié, le mensonge, l'amour, la confiance, la tristesse, la nostalgie... Bonne lecture !

vendredi 23 mars 2012

Reconsidérations

"Cette fois-ci, c'est bon. Après des années passées à me rejeter, voilà cette personne que j'ai tant aimé, voire désirée, qui m'ouvre ses bras. Aucune hésitation, je fonce. C'est curieux, je n'arrive pas à penser de façon rationnelle. Il y a sans doute des choses qui devraient me retenir, m'empêcher ? Ne serait-ce que ma nouvelle vie. Et pourtant, non, je ne remarque rien d'étrange. Je me laisse emporter. Je ne pense à rien, je ne réfléchis pas.

Toute ma concentration est fixée sur elle. Je ne vois rien d'autre. Y a t-il un décor autour ? Je ne sais pas. Même elle, en fait, n'est pas tout à fait nette. Sursaut. Je ne sais pas, je la distingue mal, je devine seulement son regard et son sourire. Baiser. Nouveau regard. Plus rien ? C'est à n'y rien comprendre. Tout cela est tellement illogique, et pourtant... et pourtant..."

Et pourtant, lorsqu'on se réveille et qu'on repense au rêve qu'on vient de "vivre", on ne peut s'empêcher de repenser à ses acteurs. Si ce sont des amis, des gens qu'on connaît, alors notre rêve va peut-être même changer notre perception de ces personnes-là. Est-ce que les rêves nous apprennent la réalité, en nous faisant parfois réaliser qu'on aime quelqu'un, inconsciemment ? On n'y avait jamais pensé à force de vouloir trop rationaliser tout ce qui nous arrive, et pourtant... et pourtant...

Ca ne vous arrive jamais de changer votre façon de regarder quelqu'un, voire même de reconsidérer vos sentiments, après en avoir rêvé dans un contexte inattendu ?

mercredi 21 mars 2012

Attirance amicale

On dit souvent de l'amour qu'il est compliqué, et de l'amitié qu'elle est plus simple et sans ambiguïté. Et pourtant, je mentionnais déjà dans un ancien article à quel point il est difficile de faire la distinction entre ces deux sentiments si souvent mêlés. Un amour tient avant tout d'une forte amitié, et certaines amitiés tournent facilement à l'amour, qu'on soit en couple ou non d'ailleurs, d'où la possible remise en question de l'amour unique, en tous cas chez bon nombre de personnes.

Mais l'amitié a aussi ce phénomène d'attirance, contrairement aux croyances "populaires". On peut être attiré par quelqu'un de manière amicale, parce qu'on se sent bien avec, sans que ça n'aille plus loin. Parce qu'on se sent compatible avec la personne. Et souvent, ce sont des barrières sociales qui empêchent ces relations, trop bridées par les principes soit-disant enfantins de "Tu veux être mon ami ?". Et après tout, pourquoi ne ferait-on pas ça ? Oui à la spontanéité, oui à l'authentique... non aux faux-semblants. Dites ce que vous pensez et ressentez, ça ne vous donnera pas un air idiot.

L'amitié a aussi sa part d'attirance inavouée. Elle a bien plus en commun avec l'amour qu'on ne le pense.

samedi 17 mars 2012

Construire son savoir

Comment apprenez-vous, dans la vie ? Attendez-vous qu'on vienne vous délivrer la connaissance, ou allez-vous de vous même essayer les choses, vous tromper, et modifier vos actes en conséquence autant de fois qu'il faudra jusqu'à réussir ?

En fait, il s'agit de s'avoir par qui vous voulez être façonné. Voulez-vous vous construire vous-même, à travers l'échec et peut-être la douleur ? Ou préférez-vous être érigé par d'autres personnes, tel un monument façonné par quelque architecte plus ou moins talentueux, avec éventuellement des erreurs d'appréciations ou des éléments que vous ne souhaitiez pas au départ, un peu comme une part de son jugement biaisé, de ses propres erreurs ?

Vous me direz, le problème de l'autodidacte, c'est de devoir affronter l'échec. Avec un peu d'humilité, on est toujours prêt à l'endurer, n'est-ce pas ? Les erreurs que nous commettons sont les meilleures façons d'apprendre, car nous voulons éviter de les reproduire, que ce soit pour défendre notre ego, pour nous mettre en valeur, ou tout simplement pour l'envie de progresser.

Evidemment, certains savoirs doivent nécessairement être délivrés par d'autres, on ne peut pas les inventer. Quoique. On peut glaner des bases ça et là, et façonner sa propre connaissance dessus. Ou alors, on peut confronter beaucoup de sources et en tirer ce qui nous semble le meilleur, pour en faire sa propre version. Autant de façons d'apprendre, de construire sa propre personne.

Quelle est votre école de l'apprentissage ? Ecouter le sage, qui n'est peut-être qu'un menteur ? Ou vous tromper, voire vous ridiculiser, jusqu'à réussir ? En ce qui me concerne, je pense me classer parmi les autodidactes.

dimanche 11 mars 2012

"Le travail, c'est la santé"

C'est sans doute vrai. Quoi qu'on en dise, on se sent bien après avoir bien travaillé. On se dit qu'on a accompli quelque chose, qu'on peut en être fier. Peut-être que les sociétés rendent ce sentiment plus ou moins biaisé, et que sans les contextes de la nécessité d'un travail, on n'en tirerait finalement pas la même satisfaction. Mais soit, partons du principe qu'un travail bien fait est une source d'auto-satisfaction.

Si le travail, c'est la santé, pourquoi punit-on à coups de travail ? La punition par le labeur remonte à loin, il suffit de regarder le bagne, exemple-type. Est-ce qu'on faisait travailler tous ces bagnards pour leur bonne santé ? Non, et on a même créé une expression "se tuer à la tâche", qui décrit bien mieux la situation du prisonnier. On applique toujours le même système dans les centres de détention, aujourd'hui. Des parents appliquent le même système pour punir leurs enfants, les enfermer avec des devoirs au lieu de les laisser sortir. Des enseignants font de même, avec du travail supplémentaire pour les élèves perturbateurs.

Conséquence ? Quand le jeune adulte est livré à lui-même, fort de son expérience en termes de punitions à base de travail, il en fait une hantise. Aussi préfère t-il l'esquiver sagement, pour éviter de ressentir à nouveau un quelconque sentiment de sanction. Ce n'est pas en fonctionnant de cette façon qu'on pourra encourager qui que ce soit à travailler. Si le travail, c'est vraiment la santé, il faut sortir du système de travail-punition, et mettre en exergue les bienfaits de celui-ci, en refaire une source d'auto-satisfaction et pas d'ennui systématique.

Mal intentionné, vil et peu imaginatif celui qui punit de cette façon, car il contribue à créer une aversion chez la victime, aversion qui la fera plus tard esquiver au maximum le labeur, la faisant ainsi passer à côté d'une réussite scolaire dont l'impact est crucial sur la vie en société. D'une certaine façon, ce système ruine le potentiel de certaines personnes, et nous fait fonctionner à l'envers.