Parce qu'on est rien, sinon éphémère, et qu'il est bon de se rappeler que l'oubli existe chez l'homme, et qu'il n'a pas que du mauvais... Garder des expériences de chaque personne ou chaque instant est une chose, mais il y a des personnes qu'il faut laisser partir, ou empêcher de revenir, afin que chacun soit à sa place, que chacun repose en paix.
Au-delà de la mort physique, il faut aussi savoir qui est mort pour vous. Certaines histoires ont une fin sur laquelle il est fâcheux de revenir, alors... Adieu à ceux qui sont morts pour moi.
"Corps sous les cieux,
Né de l'amour de deux,
Tu t'élèves paisiblement,
Sous le regard de parents aimants.
Corps sous un toit,
Tes proches en constant émoi,
Tout le monde autour t'admire,
Et pourtant, tu restes à ne rien dire.
Corps sous les arbres,
Empreint de pensées macabres,
Solitaire, mélancolique,
Préparé à une fin tragique.
Corps sous la glace,
Ton regard s'efface,
Cette vie que tu as menée,
L'avais-tu bien décidée ?
Corps sous la terre,
Son d'une prière,
Un court souvenir,
Bientôt l'oubli, puis les rires."
( Inspiré par "Vàli - Haredans i fjellheimen" )
C'est visé, le message qui précède le poème, non ?
RépondreSupprimerEnfin, en dehors de ça, j'aime bien. Je le connais, ce poème, puisque tu me l'as passé pour mon blog, mais je n'ai jamais clairement dit ce que j'en pensais.
Chaque strophe correspond à un moment de la vie. Le parallélisme anaphorique qui ouvre chaque quatrain crée un rythme mélodieux.
Les puristes diraient qu'il ne faut pas faire rimer ensemble une rime féminine (rires) et une rime masculine 'souvenir), mais c'est un détail, presque rien, une poussière comparée à la beauté mélancolique de ce poème qui rappelle que rien ni personne n'est éternel ici-bas.
Rire, c'est féminin ? Moi je dis "un rire". :x
RépondreSupprimerSinon, c'est un des trèèès rares poèmes dont je suis assez fier : Il n'y a que 2 fois une rime en -ir, sinon toutes les autres ne sont employées qu'une seule fois. La structure est progressive, la première phrase de chaque strophe accrocheuse, sans compter que cette même première phrase part des cieux pour arriver sous terre, il y a donc un phénomène de descente, tant physique que psychologique. Qui plus est, les rimes n'amputent pas le sens du poème comme c'est assez souvent le cas dans d'autres...
Oh, je peux en être fier, j'en ai écrit des dizaines et gardé seulement deux, c'est qu'ils sont biens !
Oh, et oui, le message est un peu ciblé... Une certaine demoiselle semblait tenir très fort à avoir un billet dédié à sa personne sur mon blog. Et je suis bon prince... :)
RépondreSupprimerEnfin ça peut s'appliquer à d'autres !
On dit bien "un rire", mais on appelle rime féminine les rimes qui s'achèvent par un "-e" muet.
RépondreSupprimerCeci dit, ce n'est qu'un minuscule détail, comme je te l'ai dit plus haut :p
Et merci pour ta réponse !