C'est sans doute vrai. Quoi qu'on en dise, on se sent bien après avoir bien travaillé. On se dit qu'on a accompli quelque chose, qu'on peut en être fier. Peut-être que les sociétés rendent ce sentiment plus ou moins biaisé, et que sans les contextes de la nécessité d'un travail, on n'en tirerait finalement pas la même satisfaction. Mais soit, partons du principe qu'un travail bien fait est une source d'auto-satisfaction.
Si le travail, c'est la santé, pourquoi punit-on à coups de travail ? La punition par le labeur remonte à loin, il suffit de regarder le bagne, exemple-type. Est-ce qu'on faisait travailler tous ces bagnards pour leur bonne santé ? Non, et on a même créé une expression "se tuer à la tâche", qui décrit bien mieux la situation du prisonnier. On applique toujours le même système dans les centres de détention, aujourd'hui. Des parents appliquent le même système pour punir leurs enfants, les enfermer avec des devoirs au lieu de les laisser sortir. Des enseignants font de même, avec du travail supplémentaire pour les élèves perturbateurs.
Conséquence ? Quand le jeune adulte est livré à lui-même, fort de son expérience en termes de punitions à base de travail, il en fait une hantise. Aussi préfère t-il l'esquiver sagement, pour éviter de ressentir à nouveau un quelconque sentiment de sanction. Ce n'est pas en fonctionnant de cette façon qu'on pourra encourager qui que ce soit à travailler. Si le travail, c'est vraiment la santé, il faut sortir du système de travail-punition, et mettre en exergue les bienfaits de celui-ci, en refaire une source d'auto-satisfaction et pas d'ennui systématique.
Mal intentionné, vil et peu imaginatif celui qui punit de cette façon, car il contribue à créer une aversion chez la victime, aversion qui la fera plus tard esquiver au maximum le labeur, la faisant ainsi passer à côté d'une réussite scolaire dont l'impact est crucial sur la vie en société. D'une certaine façon, ce système ruine le potentiel de certaines personnes, et nous fait fonctionner à l'envers.
Tout dépend si a la base, on aime ce que l'on fait, travailler pour travailler c'est bof, si on aime un peu voir beaucoup ce que l'on fait, on ne prends plus vraiment cela comme un travail (sauf certains jours ou il n'en faut pas, on est bien d'accord) :)
RépondreSupprimerBonjour, fantôme.
RépondreSupprimerCe que tu dis est indéniable, un travail peut devenir une passion. Toutefois, j'écris ceci d'expérience : J'ai été beaucoup puni par le travail chez mes parents, au lycée, etc. Quand j'en suis parti, j'ai fait des études supérieures et j'avais énormément de mal à travailler de mon plein gré à cause de ce passé. Ca m'a gâché plusieurs années, et peut-être même de meilleurs débouchés.
Que proposes-tu pour inciter l'enfant au travail (ses devoirs) sans qu'il ait l'impression qu'on le punit? Comment lui donner l'envie d'apprendre sans l'obliger?
RépondreSupprimerDifférentes expériences que j'ai vécu sur l'obligation aux taches scolaires m'ont rendues peu rigoureuse, et je repousse souvent au lendemain ce que je dois faire le jour même. C'est pour cela qu'aujourd'hui j'aimerais trouver le "travail-passion" que j’effectuerais sans rechigner...
Merci de ta participation Viviane. :) J'aimerais pouvoir te donner de super réponses, hélas je ne suis pas vraiment psychologue malgré ce que j'écris, et finalement je lance des sujets assez ouverts parce que la façon dont est faite la société me surprend, mais je ne me pose pas tant que ça en détenteur de toutes les réponses.
RépondreSupprimerEn tous cas, ce que je dirais, c'est que l'envie d'apprendre n'est pas naturelle chez tout un chacun. Donner l'envie d'apprendre, ce n'est pas évident, et nécessairement, il y a des moments où l'on travaille sous la contrainte. Si j'ai écrit ce message, c'est juste pour rappeler de ne pas faire du travail une façon de punir. En gros, je ne sais pas comment construire un réel intérêt pour la travail (hormis en le mettant en adéquation avec ses passions), mais je sais comment on peut, au moins, éviter de détruire tout intérêt qu'une personne peut placer dans son travail (avec des contraintes).
Je ne sais pas bien te répondre. Je crois qu'il y aura toujours un moment où le travail sera contraignant. Je sais pas quels sont nos moyens pour le rendre plus agréables, je propose juste une façon d'éviter de le rendre trop désagréable.