Pouvons-nous seulement nous comprendre ? Toi et moi, qui évoluons dans des mondes si différents... Alors que tu as eu une vie exemplaire jusque-là, sans doutes ni failles, toujours bien entourée, bercée par l'amour de tes proches, j'arpentais la noirceur de ma propre âme, le refus des autres et de moi-même, la solitude. Penses-tu pouvoir réaliser qu'on se batte contre soi-même ?
Pour toi, des mots tels que dépression n'ont pas vraiment de sens, et des mots comme mélancolie sont empreints d'une connotation négative. Si je me dis d'humeur mélancolique, tu t'inquiètes. Alors que pour moi, la mélancolie c'est le soleil réconfortant d'une dépression édulcorée, la profondeur de pensée de celle-ci sans son mal-être inhérent. La mélancolie est douce et réconfortante, un peu comme les chaleureuses pensées nostalgiques qui apportent simultanément un sourire et une larme. Une larme de tendresse, peut-être ?
Avec tant de différences, pouvons-nous réellement nous comprendre ? Pouvons-nous même simplement communiquer, parler de ces choses ? Je suis totalement étranger à ton monde et toi au mien, comment pouvons-nous partager les sentiments forts qui nous animent ? Et pourtant, de ce même fait, nous aurions tant à échanger et partager. Tu peux sans doute commencer par m'offrir le sourire et le bien-être, et moi te partager mon expérience du malaise humain.
Et si un jour ta vie s'effondre du mauvais côté et que tu ne comprends pas toi-même, alors je pourrai sûrement te comprendre...
A mon avis, pour peu que des gens ayant une expérience opposée de l'existence s'écoutent, ils peuvent se comprendre. Peut-être pas autant que si on avait vécu la même chose, mais au moins ceux qui ont une vie heureuse peuvent compatir et tenter de s'imaginer le malaise de celui qui a vécu dans la mélancolie et / ou dans la dépression.
RépondreSupprimerMais on a déjà débattu là-dessus, tous les deux, je crois... donc, je n'entre pas dans les détails.
Reste à savoir si l'expérience se partage réellement. Fusionnellement, presque. J'en doute. :(
RépondreSupprimerOn reste seul(e) de toute façon, face à nos sentiments.
RépondreSupprimerPour ma part, je comprends les deux facettes de la mélancolie, parfois elle m'enfonce, parfois je m'en délecte...