Comment veux-tu aimer les autres si tu ne t'aimes pas toi-même ? Comment veux-tu apporter du bon en t'apportant toi-même tout ce qu'il y a de plus mauvais ?
C'est simplement parce qu'on ne peut pas partager l'amour sans les souffrances qui vont avec. Parce que l'amour est un don total de soi avec ses bonheurs, et ses malheurs... On se fait déjà trop de mal pour aider la personne qu'on aime si elle a ne serait-ce qu'un pied en Enfer, et tout ceci anéantit tout le bonheur que pourrait apporter le sentiment. Comprendrais-tu seulement ça ? Que pour pouvoir aimer, il faut d'abord que tu sortes du noir ? Pour toi, pour les autres...
J'ai déjà marché en Enfer, et quand je suis sorti, je me suis promis de ne jamais laisser y aller qui que ce soit de mes proches. Pourquoi la méfiance qui va avec ton malaise ? Sais-tu seulement qu'il te faut ouvrir ton coeur pour qu'il puisse être soigné ? Tu as peur que j'en profite pour y planter un autre coup ? Allons... mon histoire ne m'amène pas vraiment à vouloir d'autres victimes. Certes il y aura des remises en question, certes il y a aura des moments encore plus durs que l'oubli pour y arriver, mais ce n'est pas en arrêtant de penser que tu arrêteras de souffrir.
Et si tu marches en Enfer... sache qu'il y a toujours moyen d'organiser ton évasion.
J'ai marché le long des berges des fleuves des enfers.
RépondreSupprimerJ'ai vu les damnés pris dans la fureur des eaux du Styx, engloutis par leur propre haine. J'ai vu les âmes perdues dans l'Achéron, noyées dans leurs larmes et happées vers les fonds par le poids de leur chagrin, trop occupées à se lamenter de leur damnation pour essayer de nager vers la surface.
Et j'ai vu, au confluent, cette âme qui se débattait pour se libérer de l'emprise des eaux infernales. Elle m'a conté son voyage depuis le fond des marais au coeur de l'Enfer, par les flammes, le sang et les larmes et jusqu'au fleuve, pour revenir parmi les vivants.
J'ai mis les pieds dans les eaux noires à ses côtés, je l'ai saisie, je lui ai fait cracher son chagrin et sa haine, et je l'ai tirée de toutes mes forces pour l'arracher aux flots délétères, ultime souffrance pour lui faire rejoindre les vivants.
Et toi, belle âme meurtrie dont j'entends la complainte, si c'est en Enfer que tu erres, cherche ma main et saisis-la. C'est vers la vie qu'elle te tirera.
C'est juste le plus subtil (que j'aurais dû mettre dans l'article, d'ailleurs), quand tu vas chercher quelqu'un en Enfer, faut pas finir par t'y retrouver coincé avec...
RépondreSupprimerTrès bonne description d'un passage en "Enfer". D'accord avec ta dernière phrase, qui montre ton optimisme et ton réalisme positif : il y a toujours une possibilité d'évasion. Amicalement.
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