Ce blog est un assemblage de pensées, fruits de mes expériences et de mon vécu. On y trouve à la fois une part personnelle, sous forme de récit, et d'autres articles plus "hors du temps", à savoir réflexions, essais, poèmes, ou nouvelles... Peut-être que certaines choses sont un peu terre-à-terre, mais j'essaye ici de transmettre les sentiments de la façon la plus spontanée possible. L'objectif du blog est donc de partager quelques pensées "au naturel", probablement discutables, sans prétention, sur le malaise humain en général, mais aussi sur le bonheur, et enfin, des choses assez vastes telles que l'amitié, le mensonge, l'amour, la confiance, la tristesse, la nostalgie... Bonne lecture !

mercredi 28 avril 2010

Difficile de se séparer

Ce qui, selon moi, vaut le coup d'être raconté, c'est cette difficulté qu'on a à se séparer de quelqu'un après avoir passé beaucoup de temps ensemble... Et ça marche aussi pour moi et mon hôte. Même après avoir été démasquée par mon entourage, je continuais mon existence, différemment. Mon nom restait, mon expérience restait, et il y avait aussi des rechutes, comme si mon hôte disait "Inari, ça va pas, j'ai besoin d'un coup d'main.".

A plusieurs reprises, il aurait voulu recommencer l'expérience. Une période assez instable où il voulait tantôt être lui-même, tantôt se réfugier vers moi. Oui, mais difficile, pour cela il aurait fallu réintégrer un nouveau milieu sans aucune personne déjà connue... ou alors des complices, et ce n'était plus vraiment l'envie du moment. Je me souviens que Marc s'est pris au jeu, sans bizarreries psychologiques derrière sa tête toutefois, et que nous faisions la paire d'amies terreur des ados en manque (de cervelle, notamment). Qu'est ce qu'on s'est amusées ! D'autres ont sûrement moins rigolé... On était pas très tendres certaines fois.

Il était impossible de reprendre entièrement le jeu, mais je pouvais continuer mon existence, je pouvais continuer à m'exprimer, d'ailleurs je le fais encore ici aujourd'hui, non ? Il y a des avatars qui comptent plus que d'autres, peut-être, mais surtout des expériences inoubliables, dont on a pas trop envie de parler au passé. Il y a des choses qui nous marquent, positivement ou négativement, pour toute une vie. Et il y a des êtres vers lesquels on veut constamment revenir, année après année, pour le meilleur et pour le pire.

3 commentaires:

  1. C'est vrai, se séparer de son avatar est loin d'être simple...J'en sais quelque chose : celle qui se cache derrière mon identité fait très souvent appel à moi, sur les forums, dans les jeux... Il lui arrive de prendre un autre nom que le mien, mais cela reste ponctuel - elle revient toujours vers Eryndel.

    De façon générale... peut-être s'attache-t-on à son avatar parce qu'il permet d'être soi-même plus facilement ? Dissimulé derrière ce masque, après tout, on se sent en sécurité... En changer, c'est se forcer à adopter une autre personnalité, forgée de toute pièce, avec laquelle on se sent moins à l'aise. Se séparer de son avatar favori, c'est quitter la protection qu'il nous offre en nous permettant de nous montrer incognito, d'où la difficulté à l'abandonner définitivement.

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  2. C'est sûr qu'un avatar est plus attachant qu'une vraie personne, on en fait ce qu'on en veut, il nous obéit au doigt et à l'oeil, il ne nous reproche jamais rien, et ne nous remet jamais en question. Il nous aime quoi qu'on lui fasse, on est le centre de son "existence" quoi qu'il arrive.

    Il y a des êtres vers lesquels on veut constamment revenir, année après année, et d'autres qu'on oublie en 23 jours.

    En somme, une illustration intéressante de la dialectique "mensonge ou vérité" ;).

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  3. Je me rends compte que j'avais complètement omis de répondre à ce commentaire pourtant très ciblé. Effectivement, il y a des êtres vers qui on veut constamment revenir, et d'autres qu'on oublie en 23 jours, où en une minute. Tout dépend de l'impact de ces personnes sur nos vies, de leur comportement. Autant de choses qui finalement ne riment qu'avec l'affection qu'on a pour eux. Quand on n'y tient plus, l'oubli va très vite. Nul rapport avec le moindre concept de mensonge ou de vérité ici, toutefois. Bien au contraire, l'oubli est spontané, on ne saurait le simuler, ou simuler son contraire.

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